Magazine C4 n°221 – un puzzle à soixante mille euros

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magazine c4 n°221 Ete 2014

UN PUZZLE À SOIXANTE MILLE EUROS

Un soir, dans un bistro, je croise enfin Patrice. Pour un mec en pièces détachées. il faut bien dire qu’il n’est pas facile à suivre! Deux semaines déjà que je le cherche. En fait, il revient tout juste d‘une randonnée dans les Pyrénées avec un copain et une caméra. Un de ses nombreux projets. Il y a bientôt deux ans. Patrice a fait un grave accident de moto. Il y a perdu deux membres… Son objectif aujourd’hui: mettre tout en œuvre pour retrouver le plus possible d’autonomie.

Articles et photos de Raf Pirlot

Une autonomie qui passe par l’acquisition d’une prothèse performante de dernière génération.
Son coût : des dizaines de milliers d’euros. non pris en charge par la Sécurité Sociale. Alors, pour se donner les moyens de son autonomie, Patrice, avec quelques amis, a fondé une ASBL, nommée – non sans humour – Puzzle.

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Intervention sur Vivacité avec Hubert Siemes président Amptraide – 13 avril 2014

Des problèmes dans le remboursement de prothèses pour les personnes amputées.

Un certain nombre d’entre eux pourraient bénéficier de prothèses modernes, voire bioniques, mais seules des prothèses assez rudimentaires sont remboursées par la sécurité sociale. L’association qui les regroupe demande donc une révision des remboursement accordés par l’Inami.
Partons d’un cas concret, celui de Patrice Lerouzic, double amputé du bras et de la jambe.

Sa prothèse au bras est trop rudimentaire, avec une prothèse articulée, il serait bien plus autonome.

Sa prothèse entièrement remboursée vaut 5000 euros. La prothèse articulée dont il rêve coûte 28000 euros, entièrement à sa charge. De plus, elle doit être remplacée au bout de quelques années. Impayable pour lui comme pour les autres amputés susceptibles d’utiliser ce type de prothèses, d’autant que les marges bénéficiaires prises par les prothésistes sont parfois très importantes.

C’est pourquoi l’Asbl Amptraide, qui représente les amputés, soumet aux partis politiques des demandes précises. Hubert Siemes, président de l’Asbl demande plus de transparence dans la facturation des prothèses et de mieux suivre l’évolution technologique dans le domaine.

Des demandes soumises dimanche une nouvelle fois aux partis politiques… comme chaque année depuis 2007.

Olivier Thunus